Accidentalité en agglomération vs hors agglomération, quel bilan en 2022 ?​

Accidentalité en agglomération et hors agglomération, quel bilan en 2022 ?

En 2022, l’écart se creuse entre les chiffres de l’accidentalité sur les routes françaises en agglomération et hors agglomération. Et bien que le nombre de blessés graves toutes catégories d’usagers soit en baisse par rapport à 2019 en agglomération, il est en hausse hors agglomération.

Agglo, hors agglo et autoroute : un bilan contrasté

D’un point de vue global en 2022, 1 926 personnes sont décédées sur les routes hors agglomération, soit 59 % de la mortalité routière, et 1 034 en agglomération. En outre, on enregistre 7 600 blessés graves hors agglomération, soit 48 % des blessés graves, et un résultat similaire en agglomération avec 7 200 blessés graves. Enfin, l’autoroute, où 300 personnes ont perdu la vie l’année dernière, connaît une augmentation considérable de 14% de la mortalité.

Entre 2019 et 2022, on note trois évolutions majeures sur les routes de France. D’abord, le nombre de morts hors agglomération diminue de 1%, résultat d’une forte baisse des accidents mortels en voiture. Ce résultat est cependant compensé par la hausse des accidents mortels en deux-roues, à pied, à vélo et en équipements légers motorisés (les trottinettes, par exemple). En effet, les usagers vulnérables voient le nombre d’accidents exploser hors agglomération. En revanche, la progression de la mobilité douce en ville ne se traduit pas par une hausse des accidents et les chiffres restent relativement stables. Enfin, la courbe ascendante des accidents graves ou mortels sur l’autoroute se poursuit avec une hausse de 14%.

Les piétons et les vélos en danger

Lorsque l’on s’attarde sur les résultats par catégorie d’usagers, on observe que, malgré une baisse globale de la mortalité des piétons, tout environnement confondu, la majorité d’entre eux a perdu la vie hors agglomération ou sur autoroute. En effet, 25 personnes supplémentaires sont décédées sur les routes extra urbaines et 10 de plus sur le réseau autoroutier.

La tendance se confirme également pour les vélos. Face à l’augmentation de la pratique cycliste ces dernières années, +34% en zone urbaine et + 17% en zone péri-urbaine, cette catégorie d’usagers voit son taux d’accidentalité augmenter de façon significative tant en agglomération qu’hors agglomération. En effet, par rapport à 2019, le nombre de cyclistes tués en ville a bondi de 16%, principalement chez les 65 ans et plus, et celui des blessés graves de 8%. Et la tendance ne fait que s’accentuer hors agglomération où la pratique cycliste a augmenté de 18% et a vu 137 cyclistes perdre la vie en 2019, soit une hausse de 47%. Le nombre de cyclistes blessés graves grimpe, lui, de 22%.

Cycliste en milieu urbain

Les chiffres encourageants des deux-roues motorisés

Contrairement aux vélos, les deux-roues motorisés voient les chiffres de l’accidentalité s’améliorer. Bien que 715 usagers de deux-roues motorisés soient décédés en 2022 et 5 400 aient été blessés gravement, la mortalité des deux-roues baisse de 5 % par rapport à 2019 et de 13% en ville. Hors agglomération, elle augmente légèrement même si celle des plus jeunes chute, moins 40 accidents mortels.

Source : ONISR données définitives jusqu’en 2021, données provisoires 2022

Données relatives aux accidents corporels enregistrés par les forces de l’ordre, en France métropolitaine, et estimations d’après la modélisation ONISR-UGE (Registre du Rhône)

Vélo et Territoires

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